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 La naissance d'une Ombre

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3 participants
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shanigar

shanigar


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MessageSujet: La naissance d'une Ombre   La naissance d'une Ombre Icon_minitimeMer 26 Mar - 13:38

Bonjour.

Il y a fort longtemps que naquit la plus sombre partie de moi. Longtemps je l'ai enfouie sous des rôles divers. Mais celui qui me protégeait le plus était celui d'un guerrier divin.

Mais après de nombreuses années à endosser cette lourde armure, j'ai eu envie de laisser percer à jour la folie que j'étouffais.

Je vous livre donc une partie de mes sentiments dans une romance qui me délivra. Ce jour la est né Altamar


Une liberté

« Non ! Jamais !!! Je ne le ferais jamais !!! Plutôt mourir !!! cria Altamar à son beau père. Je ne descendrais plus à la cave pendant que vous recevez vos invités dans votre maison.

- Tu fera ce que je te dis, hurla de rage le Seigneur Parménion. Si tu ne te plis pas à ma loi espèce de bâtard je te briserais l’échine.

- Je suis un homme maintenant, renchérit le jeune demi elfe en serrant les poings, je ne me plierais pas à votre bon vouloir. Il vous faudra bien reconnaître que vous avez un fils ou me laisser faire ma vie tout seul.

- Tu es à moi Altamar, cria l’écume au lèvre l’elfe en colère, si tu ne comprend pas cela je te tuerais comme je tuerais l’homme qui n’aurait jamais du être ton père. »

Le jeune Altamar reçut ces mots comme un coup de poignard. Certainement que la fureur pu se lire dans son regard car le visage du Seigneur blêmit quelque peu. Le vieux Seigneur en effet était un couard de la plus basse espèce, il n’agissait jamais sans ses hommes de main et se retrouver face à son jeune beau fils plein de haine et de rancœur le faisait frémir. Il avait maintenant dix huit ans et il était d’une agilité extraordinaire. Le Seigneur Parménion par le biais de ruses malfaisantes était arrivé à forcer un paysan elfe à lui donner sa fille qui était d’une beauté magnifique. Mais il n’y avait pas d’amour dans ce mariage. De plus ce seigneur menait une politique de terreur sur ces terres, il n’est pas étonnant qu’il fût la cible de voleur.

L’un d’eux s’introduisit un soir dans la chambre de Dame Parménion en espérant y trouver fortune, mais il y trouva l’amour. La Dame avait entendu du bruit et elle se défendit farouchement tant et si bien que les deux corps se retrouvèrent mélangés au sol. Le roublard surpris par autant de vivacité mais aussi par la beauté de la dame en tomba immédiatement amoureux. La jeune elfe, qui elle n’avait jamais connus l’amour tomba elle aussi sous le charme. De leur amour secret naquit Altamar. Et à ce moment là commencèrent les ennuis.

Le Seigneur Parménion découvrit toute l’histoire et prenant à sa solde des assassins il fit tuer le roublard solitaire. Mais aujourd’hui il n’y avait pas d’assassin pour le défendre, il était seul face à son histoire. Dans les mains d’Altamar luisent deux dagues étincelantes :

« Tu les reconnais monstre, cracha t il au visage du vieux Seigneur Elfe. Ce sont celle de mon père. Celle que ma mère a soigneusement cachée en souvenir de lui. Tu vas me laisser partir ou elles serviront à un plus noir dessein que les tiens.

- Je te ferais tuer, lança Parménion. Tu n’iras pas bien loin avec mes assassins à tes trousses, et tu payeras ton outrage de ton sang.

- Qu’il essaie et ils verront à quel point il faut se méfier de moi.

- Pense à ta mère, repris d’un air sournois le Seigneur soudain confiant.

- Ma mère n’est plus ici, elle est en sécurité et tu ne la retrouveras jamais. Crachant au sol Altamar sourit.

- Espèce de maudit. Le visage de l’elfe se convulsa se voyant prisonnier. »

Sur ces entrefaites, Altamar se saisit d’un sac et sautant par la fenêtre qu’il avait laissé ouverte, il s’enfuit dans la nuit de cette maison de malheur. Plongeant dans l’obscurité il entendit les aboiement des chiens que l’ont venais de lâcher dans la propriété. Les assassins de son beau père étaient à sa poursuite. Il courut jusqu’à en perdre haleine dans la nuit noire, serrant dans ses mains les deux dagues, ultime souvenir de son père. Mais la vie réserve des surprises et les assassins eurent tôt fait de le rattraper et de l’acculer dans un coin propice des bois. Ils étaient une douzaine, des soudards de la pire espèce, homme qui ne pense qu’au poids de leur bourse et commettant les pires méfaits pour une pièce d’or.

Mais il n’était pas dit que la chance abandonnerait Altamar. Alors qu’il se voyait perdu, il sentit une main sur son épaule. Un homme de forte stature était apparut derrière lui sans aucun bruit à la surprise de tout le monde.

« Altamar, je te cherchais, ta mère m’a prévenu que tu étais en danger. Je suis un ami de ton père. Ne t’inquiète pas tout va aller pour le mieux.
- Pour le mieux, renchérit, un des assassins qui semblait être le chef de bande.

- C’est bien ce que j’ai dit repris l’homme mystérieux. Et vous feriez mieux de partir avant qu’il ne vous arrive malheur. »

Les hommes rirent à gorge déployé tant l’issus du combat semblait certaine pour eux. Mais leur hilarité fut de courte durée quand ils virent de leurs yeux ébahis, l’homme disparaître comme par enchantement. Ils se préparèrent à mettre fin aux jours d’Altamar. Mais avant d’avoir pu faire le moindre pas, une dizaine gisait déjà au sol, complètement sonné. Seul le chef de la bande et son second était encore debout ne comprenant absolument rien. Altamar lui non plus ne semblait pas suivre, pourtant il lui sembla percevoir plusieurs bruissements dans l’air.

Les hommes de l’ombre apparurent alors un à un. Alors au soulagement du jeune demi elfe, les hommes restant debout détalèrent comme des lapins. Le colosse s’approcha de lui et lui tendit la main.

« Je suis Kael. Ton père m’a parlé de toi, viens nous allons te prendre avec nous. Tu seras en sécurité. »

Abasourdit, Altamar suivit sans rien dire. Il apprit plus tard qui était son père. Ce n’était pas un simple voleur mais un membre respecté d’une grande Guilde de voleur et d’espion nommée l’Ombre, un puissant service de renseignement. Il ne su jamais comment il avait été sauvé cette nuit là. Kael le prit avec lui et le considéra comme un fils. Il lui enseigna tout ce que lui-même savait selon les dernières volontés du défunt père d’Altamar.

Ainsi  Altamar devint à son tour une Ombre.


Virage dans ma vie

Bien plus tard, je fus adopté par Kael et sa femme qui vivaient dans une petite bourgade de l’empire Féhiran. J’apprenais auprès de mon beau père le beau métier de menuisier le jour mais la nuit j’apprenais celui des montes en l’air.

Une mission devait un jour appeler Kaël dans la maison d’un riche seigneur pour y dérober des documents d’une grande valeur. Certainement qu’il fut trahis ce jour là car jamais on ne le revit. Et la trahison fut telle que les Ombres qui œuvraient avec lui disparurent elles aussi tour à tour. On ne sait pas ce qu’il advint de cette guilde et personne ne sut jamais combien de gens elle comptait. Mais à compter de ce jour les Ombres s’évanouirent comme si elles n’avaient jamais existé et je cessais à partir de ce moment toutes activités nocturnes.

Voilà donc comment ma maison d’adoption fut vendue. Ma mère rongée par le chagrin et profitant de ce pécule inespéré, réalisa ce qu’elle n’avait jamais pu faire mariée. N’ayant qu’un enfant - moi - elle partit en voyage et me laissa chez un oncle étrange et mystérieux, un demi-frère à mon père ou quelque chose comme cela je crois. Et étrangement je m’habituais assez bien à cette nouvelle vie. Il avait une toute petite échoppe dans la petite bourgade où il vendait des livres. Il m’apprit à tenir le magasin les matins d’ouvertures car il était très souvent absent. Livré à moi-même je passais mon temps entre les bois des environs à m’occuper de mille façons et la bibliothèque de mon oncle où je dévorais tout les livres que je trouvais à mon gout.

Je ne tardais pas à découvrir que cet homme, qui m’était si inconnus, était en fait lui aussi un voleur bien particulier. Il avait une passion pour les livres rares ce qui expliquait ce grenier qu’il avait aménagé de nombreuses étagères. Alors que j’étais absorbé sur le toit par une soirée étoilée à me perdre dans mes songes, je le vis entrer dans sa maison par une lucarne dérobée que je n’avais jamais remarqué. Je patientais un moment et je me décidais à aller l’épier. Mais alors que je passais ma tête par la petite fenêtre où je l’avais vu disparaître, une main puissante m’empoigna par la capuche et je me retrouvais sur le sol d’une petite pièce que je n’avais jamais vu.

« C’est donc toi Altamar … Me lança-t-il. L’espace d’un instant je pensais que j’étais pris. Mais pourquoi n’es tu pas au lit bon sang. »

Interloqué, je ne pus tirer un son de ma bouche. Je venais d’être projeté avec force sur le sol et la douleur qui me piquait les fesses me fit monter les larmes aux yeux. Il se mit à rire doucement et reprit :

« Allez gamin, ne pleurniche pas, ce n’est rien, tu furètes partout dans cette maison, de toute façon tu aurais finis par savoir ce que je fais. Approche-toi un peu. Et joignant à sa voix un geste de la main il m’invita à venir prés de lui. »

Il posa sur un petit secrétaire un objet enveloppé d’un chiffon et je m’approchais doucement essuyant mes yeux du revers de ma manche droite et me frottant les fesses de la main gauche.

 

« Tu vois Altamar, l’érudition et la connaissance ne sont pas réservées qu’aux sageq et à une élite, mais ça personne ne veut l’entendre. Alors je m’efforce de remettre de l’ordre dans tout cela à ma façon. »

Il déroula le chiffon et en fit sortir un sublime grimoire à la couverture en cuir finement travaillée et enchâssée de pierre précieuse.

« Les livres sont le chemin que doit prendre l’âme pour atteindre la sagesse, me dit il en souriant. C’est ce que l’on me répète souvent. Mais ce sont des foutaises. Les livres servent à apprendre et ils sont pour tout le monde. Ils ne sont pas écrits pour rester dans des coffres mais pour être utilisé. »

Le ton qu’il employa ce soir là était passionné et émouvant. Il n’en fallut pas plus pour me convaincre.

Il m’enseigna son art de la dissimulation et m’appris à apprivoiser les ombres. Il me guida vers l’étude des cartes et je devins un adepte de la cartographie, jurant à mon seul ami – un rat des champs – qu’un jour je dresserais moi aussi des cartes des contrées les plus reculés. Le temps passa et lorsque je fus en âge de m’occuper seul de sa petite boutique il me légua toutes ses possessions et il rejoint ma mère dans son étrange voyage. Et moi je me décidais enfin à établir les cartes de notre belle région.
Découverte de ma Carte Intérieure.

La petite ruelle où l’on trouve ma petite échoppe, « La Plume Enchantée, n’était pas très fréquentée et ce n’était pas non plus une rue passante. Si on voulait vraiment trouver un livre dans cette boutique, il fallait être un connaisseur et ça arrangé bien mes affaires. J’avais tout les loisirs de m’adonner à mes activités préférées. La nuit m’appartenait, je me faufilais sur les toits Féhira à la recherche de riche demeure où se trouvaient de luxueux ouvrage que j’ajoutais à ma collection. Les gens ne sont pas bien précautionneux avec leurs livres et rares sont ceux qui les protègent où les enferme et d’ailleurs ce n’est pas forcément ce que je recherche. L’occasion fait le larron dit on et c’est le plaisir de délester ces riches, imbus de leurs possessions.

A l’aube, lorsque le soleil commence à pointer aux portes de la ville, je contemple déjà mes rapines nocturnes, et puis je vais me coucher jusqu’au début de l’après midi. Ensuite, vers quatorze heures, j’ouvre ma petite librairie et je laisse les rares curieux s’émerveiller de leur trouvaille. Mais depuis quelques semaines, à la même heure, vers dix sept heures, une petite vieille entre tous les jours. Elle me salut poliment, m’observe une poignée de secondes, fait le tour des rayonnages, puis ressort en disant au revoir. Et ce manège continu sans qu’elle ne semble vouloir acheter quoi que ce soit, j’en suis même presque à me demander si elle veut me demander quelque chose de particulier, si elle-même n’est pas une voleuse ou encore si elle n’a pas une quelconque idée farfelue derrière la tête.

On était Mercredi quand cela se produit. La petite vieille n’était pans encore venue alors qu’il était plus de dix huit heures. Et je me mis à me demander s’il ne lui était rien arrivé. Mais quelques minutes plus tard elle arriva, bien plus souriante et enjouée qu’à l’accoutumée. Elle fait le tour des étagères après m’avoir salué comme d’habitude et moi je me dis qu’après son départ je vais fermer. Ce soir je vais aller dans une grande bâtisse que j’ai repérée il y a quelques jours. Alors que j’étais à moitié absorbé entre la lecture d’un parchemin et mes pensées, elle c’est approchée de moi sans bruit, comme si elle avait glissé sur le sol. Juste un effleurement me parvint aux oreilles quand elle fut dans mon dos. Elle attend que je me retourne je le sens. Je ne sais pas encore ce qu’elle veut mais de toute façon qu’est ce qu’elle peut me faire ? Je fais volte face et lui sourit. La petite mamie me regarde, les yeux brillants de malice, exaltée par une idée qui lui trottait depuis un moment dans la tête, un visage tout fripé par le soleil et une vie de labeur qui inspire la confiance. Je dois être surpris de la voir si proche de moi, et je me demande comment elle a fait pour que je ne l’entende pas et que je ne la sente pas arriver. Oui, je dois faire une drôle de tête et je le vois à sa mine réjouit.

Devant mon expression de surprise, elle tend ses mains en avant en me faisant un clin d’œil. Ses paumes sont pleines de bouts de papier jaunis. D’un signe de tête elle m’intime de faire de même et devant ma méfiance elle me dit :


« Je connais tes activités mon petit. Je suis une de tes voisines et je connais tout de ce quartier. Le soir je te vois sortir et rentrer, tu sais à mon âge on ne dort pas beaucoup. Bon écoute, ce papier, j’y ai écrit la recette d’un ragout mais je l’ai déchiré sans faire attention … »

Voyant que je ne comprends toujours pas elle se rapproche de moi et s’adosse comme moi au comptoir du magasin, continuant à me dire :

« Dis moi mon grand, tu va bien trouver un moyen de m’aider à recoller tout ça non ? En prime je te réserve quelque chose qui piquera ta curiosité j’en suis sure. Une surprise je te dis. »

Avec sa dernière remarque elle me décoche un petit coup de coude dans les cotes sans que je comprenne cette étrange familiarité qui vient de s’installer entre nous. Et puis elle dépose ses petits bouts de papiers doucement dans le creux de mes mains en me fixant intensément du regard, ses mains se referment sur les miennes et une étrange énergie se diffuse de ses mains vers les miennes. Je ne sais pas ce qui est en train de se passer mais j’ai confiance en elle, c’est bizarre :

«J’habite deux maisons à coté de la tienne, rajouta t elle, quand tu as finis ramène moi ça. Je suis Madame Rose. N’en perd pas hein ! Je compte sur toi jeune homme. »

L’étreinte de ses mains se relâche et je suis déboussolé. Quel est donc cet étrange pouvoir de ce frêle petit bout de femme. Je me sens à la fois anxieux de ne pas savoir mais excité de me lancer dans ce petit défi. Pourtant, je ne devrais pas ressentir cela, après tout ce n’est qu’une simple recette de cuisine, ce n’est qu’un vieux bout de papier comme tant d’autre. Avec précaution, je me rends dans mon bureau de réfection à l’étage de ma boutique, enserrant comme un trésor les bouts de papier déchirés. Je les dépose sur mon plan de travail, où chaque chose à une place bien précise, il ne faut en effet dans mon métier ne pas laisser de place à l’imprévu je pense. J’essai de reconstituer comme un puzzle cette recette et déjà je peux dire que je ne connais pas cette langue mais que je connais ces caractères.

Après bien des heures de nuit passé à me creuser les méninges pour recoller ces morceaux éparses, je dois bien me rendre à l’évidence. Conserver l’intégrité du texte tout en raccommodant le tout ça risque d’être difficile. Je dépose une feuille de parchemin vierge, l’enduit d’une colle végétale faite à base de résine de pin mélangée à de l’eau et à de la farine, et j’essaie de faire doucement cette reconstitution. Une fois l’opération terminé, je prends une lourde plaque de verre que je dépose délicatement dessus, en espérant que cela réussisse. En attendant, je me sers un verre de vin, une bouteille que j’ai ramené d’une de mes virées nocturnes et je dois dire que pour choisir le vin ces nobles n’ont quand même pas leur pareil. Assis sur le toit, adossé à une cheminée je sirote ce breuvage divin, dans une main mon verre et dans l’autre la bouteille, le regard perdu dans les étoiles en train de repenser à l’immensité du ciel et me disant que chaque étoile pourrait représenter une pierre précieuse qui pourrait tomber dans mon escarcelle.

Une heure ou deux et quelques verres plus tard aussi, je redescends sur terre et décide d’aller admirer mon travail. Et là oh surprise ! Lorsque je relève ma plaque de verre, les morceaux de papier n’ont absolument pas collé et bien au contraire, ils sont même totalement imperméables à ma colle. Je me passe la main dans les cheveux, et au passage je me mets pleins de cette satanée glu dedans, maugréant comme un enragé parce qu’il va maintenant falloir que je me lave à l’eau chaude pour que ça parte. Je constate, en regardant d’un autre angle mon travail, qu’à la lueur de la bougie les bouts de papier semblent refléter la lumière comme si on les avait enduit d’un vernis ou pire encore si ce n’était pas une simple recette de cuisine mais un parchemin protégé par de la magie. Ma curiosité fut encore plus attisée par cette découverte, je décide alors de relever minutieusement les caractères incompréhensibles qui étaient entiers et visibles complètement et je sorti de nombreux livres sur une autre table où je pourrais trouvait à quoi ils correspondaient.

Au petit matin je me réveillais, l’esprit embrumé par une nuit bien alcoolisé et un travail acharné, sans toutefois avoir trouvé la réponse qui me convient. Sur la table j’ai étalé des tas d’ouvrage différent qui parle de runes magiques et de langues diverses et variées. Pour la majorité de ces livres je ne comprends pas une once de ce dont il est parlé. Et puis, alors que mon esprit s’éveille et que je m’étire, une idée pointe dans ma tête. Et si je m’étais fait piéger par cette petite dame ? Si en fait elle avait fait tout ça dans je ne sais quel but ? Peut être que ce parchemin était protégé par un glyphe de garde et qu’une fois recomposé il m’aurait explosé à la tête, après tout je n’étais pas censé m’y connaître en magie. Il me fallait ravaler mon orgueil et lui rendre ce travail. Je n’aurais qu’à dire que ça dépasse mes compétences, après tout je ne voyais vraiment pas pourquoi insister davantage. Ma décision fut prise. Je ramasser délicatement les moreau de papier, les nettoyais avec un petit pinceau et les déposais dans un petit sac en papier.

En début d’après-midi, je ferme la boutique et me rends chez Madame Rose, comme elle me l’a dit elle n’habite vraiment pas loin. Je frappe à la porte et comme si elle m’attendait déjà elle ouvre dans la seconde qui suit :


« Et alors, ça y est ? Tu as tout recollé Altamar ? dit-elle avec un sourire mystérieux.

- Humm … J’avale ma salive avant de répondre. Disons que je n’ai pas les connaissances requises.

- Un homme qui reconnaît ses limites ? Intéressant. On va pouvoir faire un bout de chemin ensemble alors je pense mon petit bonhomme, dit elle. »


Le manque de sommeil associé à ma curiosité maladive fait que je la suis sans me faire prier. Elle m’emmène dans une grande bibliothèque et je suis étonné de trouver une pièce comme celle la dans la maison de cette femme. Je n’aurais jamais douté un instant trouver autant de livre dans cette maison et en observant de plus prés la décoration je me dis qu’à coté de chez moi il y avait quelqu’un de riche qui se cachait parmi les gens d’humble condition. Elle s’assoit à un des bureaux, la pièce faisant une trentaine de mètres carrés, il y en a plusieurs et tous bien rangés mais comme en instance d’une recherche en cours.

Elle me fait signe de m’asseoir en face d’elle. Elle retire prestement les bouts de parchemin et les place devant elle avec une rapidité d’exécution déconcertante. On aurait dit qu’elle avait déjà répété cette opération de nombreuses fois. Elle me sourit en voyant un petit résidu de colle, mais elle s’abstient de faire un quelconque commentaire. Elle sort d’un tiroir, un petit pot qu’elle pose à sa droite. Il se dégageait une lueur rosé de la poudre qu’il contenait, c’était sans nul doute une substance magique. Elle l’ouvre, y plonge sa main, et en ressort une pincée qu’elle saupoudre sur l’ensemble des morceaux de parchemin. La réaction fut rapide, elle récite une phrase, mais je dirais plus qu’elle chanta la phrase, et une lumière se dégage de chaque particule de poudre, aveuglante, on ne peut pas la soutenir, puis elle s’affaibli jusqu’à disparaître. Je me frotte les yeux, je n’en reviens pas, le parchemin est reconstitué. J’avais déjà vu de la magie avant ce jour, mais celle-ci je ne connaissais pas. Je reste interrogatif.


« Et voila. C’est fait, dit elle en souriant. Je me demandais, Altamar, si en plus de tes dons de monte en l’air, tu en avais d’autres. Mais il me semble que tu n’as pas reçus ce genre d’enseignement, n’est ce pas ?

- Non, effectivement. Je n’ai pas eu ce loisir mais j’ai appris d’autres choses. Je réponds avec un ton fier.

- Voyons mon petit tu n’as pas à te justifier tu sais. Surtout auprès d’une vieille femme comme moi. »


Je me sens gêné de ma réaction stupide alors qu’elle n’a pas lieu d’être. Et je m’apprête à me lancer dans des excuses quand elle renchéri :

« Aujourd’hui j’aimerais faire quelque chose pour toi. Mais sache qu’il faudra que tu en paie le prix mon petit. Elle marque une pause m’observant avec gravité et continue. Je suis une barde, du moins je l’étais, enfin je suis une vieille barde on va dire. Une grannnnnde artiste. Je chantais, je dessinais et j’avais bien d’autre occupation. J’ai acquis ces richesses très tard, quand je me suis mariée. Oui, oui, je sais je me suis attaché à un homme et dés lors j’ai laissé de coté ma vie de vagabondage, mais j’étais heureuse. Et puis il a disparut, emporté par la maladie, alors j’ai repris le court de ma vie. Je suis vieille et je n’ai pas d’enfant pour m’occuper de moi Altamar. Alors voila ma proposition. »

Ses yeux bleus semblèrent s’embraser à ce moment là et elle plongea en profondeur son regard dans la mien comme pour jauger mon âme.

« Je vais essayer de te transmettre ce que j’ai appris et toi en contrepartie tu accompliras mes dernières volontés. Elle appui sur ces derniers mots.

- Mais je … Je ne peux pas finir ma phrase.

- Je ne te laisse pas le choix Altamar. J’ai vraiment besoin de toi. Il faut que tu accepte. Je t’apprendrais la magie Bardique et elle te servira dans ton métier. Tu dessineras avec mon aide des cartes que tu imprégneras de ta magie. S’il te plait ne me dis pas non. »


Elle est si fragile, comment lui dire non. C’est ce qu’il y a dans ma tête quand je l’entends, je ne peux pas lui dire que j’ai d’autres projets et de toute façon ce n’est pas vrai alors pourquoi mentir.

« Je suis d’accord. Mais je ne vois pas comment vous allez enseigner à un bougre comme moi quoique ce soit.

- Tu es déjà un artiste mon petit. Tu dessine de bien belle carte, il ne te suffit plus qu’à fouiller au fond de toi ta carte intérieure qui te permettra de suivre le chemin jusqu’à la magie. Mais avant cela vient avec moi on va sceller notre entente avec un breuvage de ma composition. »


On se dirige dans un petit salon, elle me désigne un fauteuil et sort une vieille bouteille au nectar très odorant. Elle nous sert deux verres et à la première gorgé je me dis que j’aurais du réfléchir avant d’accepter de boire cet alcool qui pourrait décaper une vieille lame rouillée. Les heures défilent et elle me raconte sa vie en détails, elle m’assaille de question, elle veut tout savoir sur moi. Comme deux vieux amis qui se seraient perdus de vue depuis des décennies on se livre nos vies. Enfin, elle m’explique ce qu’elle attend de moi. Lorsque ses jours seront arrivés à leurs fins, elle veut que je l’enterre dans une clairière particulière des bois proche d’un village entre les royaumes de Féhira et de Tirith, là ou elle a rencontré son défunt mari. Puis je devrais faire don de la maison à un orphelinat et je devrais revendre ses possessions et donner l’argent pour les veuves Féhiranne. Ce sera à moi de trouver comment m’y prendre, mais j’ai déjà mon idée sur la manière à adopter. Enfin, elle veut que je conserve les livres et sur cela elle est intransigeante, je cède donc et accepte.

Pendant trois ans, oui trois belles années, elle m’apprend à trouver en moi la magie de création. Je maitrise de mieux en mieux cet art qui me permet d’un coup de crayon de dresser la carte de certain lieux que j’ai vu, le portait d’une créature que je ne reverrais plus ou le visage d’un garde parmi d’autres, de le détailler et de le saisir sur le vélin comme si je saisissais une vie. Nous promenons dans les forêts et les bourgs à l’entour, et elle m’apprend tout ce qu’elle peut, tentant de déverser en moi le plus possible de sa connaissance. J’ai tout laissé en pause chez moi. Ma boutique est fermée et mes activités sont suspendues. De toute façon personne n’attends après moi, j’ai mis de l’argent de coté pour plusieurs vies et surtout je prends plaisir à voir ma progression.

Au bout de ces trois ans, Madame Rose, Eugénie de son prénom, ne peut plus autant donner que ce qu’elle voudrait. Elle se fatigue plus vite et doit se reposer souvent. J’essaie de m’occuper le plus possible d’elle malgré ses réticence, et mon affection a tôt fait de l’emporter sur son caractère. Un matin, alors que je lui monte son petit déjeuner, je la trouve endormie. Elle ne se réveillera plus. J’ai passé presque quatre années avec ce petit bout de femme a qui la vie n’a pas toujours sourit mais qui a su rester fort. Je pleure de nombreux jours avant de me décider à respecter ses dernières volontés.

La clairière est occupée par des bandits. Mais pas pour très longtemps. Je les empoisonne tous une nuit avec une poudre hallucinante et ils fuient tous dans la nuit croyant que leur camp est hanté par des esprits, ils ne reviendront pas je m’en assurerais. C’est très facile. Passant quelques jours à rendre le coin plus charmeur, je finis par y enterrer Eugénie. Je m’assois sur un rocher et dessine l’endroit. Sur mon dessin, je rajoute une brume épaisse et des visages de spectres qui en sortent. La brume commence à monter de la terre, et bientôt le hululement des spectres se fait attendre. La clairière est désormais protégée par ma magie d’illusion et tant que la carte restera intacte la protection sera active. Il faudra le vouloir pour venir profaner cette tombe.

Le lendemain, le responsable de d’un orphelinat niché au sein même d’un petit monastère de montagne trouve une grosse bourse sur son chevet. J’y ai aussi déposé un mot :


« Monsieur.

Ceci est le don d’une mourante, comme j’ai pu m’introduire jusqu’à vous pour vous le donner, je pourrais aussi m’introduire jusqu’à vous pour vous punir si l’utilisation que vous faites de cette somme n’est pas en faveur de l’orphelinat. »


Quelques jours plus tard, les enfants ont tous de nouveaux habits, de nouveaux jouets, des spectacles sont prévus pour de longues périodes. Le responsable a trouver l’acte de propriété de la maison de ma petite Dame Rose, il l’a vendu et c’est servi de l’argent de manière honorable. Eugénie serait fière de moi.

Je rentre enfin chez moi. J’ai entassé comme je pouvais tout ce qu’il y avait chez Eugénie et qu’elle m’a donné, mais voir tout cela me fait trop penser à elle. J’étouffe. Il me faut de l’air, partir d’ici, je me suis trop attaché. Je vais retourner aux alentours de Tirith pour commencer mes œuvres peut être que je pourrais en faire profiter certain moyennant un échange de connaissance. Je ferme ma boutique, et je ne le fais pas à contrecœur étrangement. Je rajoute sur la porte une pancarte « congé annuel », j’ajuste ma cape et je file prendre mes quartiers dans la taverne d’Artémis à Vanfarell.
 
La folie de la carte : Influence sur une réalité.

Il fallait que je trouve cet emplacement sur cette carte. J’avais tourné et retourné dans tout les sens ces maudit parchemins. Fait des recherches dans toutes les bibliothèques, il n’y avait pas d’autre moyen. Je devais me rendre sur place. Les informations que m’avait donnés ma maîtresse bardique avant qu’elle ne décède mentionnait une crypte au milieu des forêts de Kchoor dans les Marches de l’Ouest. Jai marché des jours entier en réfléchissant à tout ce que j’avais appris. Comment l’utiliser et le mettre au service de mon art ? Des autres ?

Finalement, je neu pas à m’enfoncer dans ces bois inhospitaliers car la crypte prenait place juste à lorée. J’étais loin de penser prendre une telle raclé quand j’y suis entré. J’ai vu des squelettes et des momies en tout genre. Il était aisé de se débarrasser de ces sales créatures au plus vite. Puis j’arrivais dans une grande pièce ou trônait en son milieu un autel d’or devant lequel officiait une liche. L’esprit et le corps sous la protection de nombreux charmes magiques que je m’étais appliqué à l’aide de parchemins, le combat là aussi fut bien rapide. Une fois cette besogne mené à bien, je m’assis sur l’autel, prenant garde à ne pas écoper d’un maléfice ou de ne pas déclencher un piège et je me permis une pause pour dessiner les lieux.

Quelqu’un avait observé toute la scène. Une femme, protégée par une armure énorme qui reprenait les traits d’un dragon.


La naissance d'une Ombre 3d5iu012

Il est étrange de voir qu’elle n’avait pas ciller d’un pouce durant le combat. Comprenant ma surprise devant la disparition du maître des lieux elle me rejoint sur le promontoire sans mots dire et me désigna de la pointe de son épée une porte grillagé qui venait de s’ouvrir puis de se refermer. Je m’élançais alors sur l’ouverture et lorsque je la passais, aussitôt, je fus assailli par le Seigneur non-mort. Il n’avait pas eu le temps de se régénérer des blessures que je lui avais infligé auparavant et je le défis, mettant enfin un terme à sa seconde vie. Me penchant je ramassais alors à sa ceinture une large hache de bataille scintillant d’une aura bien rougeâtre. Puis je rejoins la femme avec l’intention ferme de m’enfuir de cet endroit sans oublier dans consigner dans mon codex les tracés.

C’est alors que tout bascule rapidement dans un flou que je ne comprends pas. Elle s’approche de moi et me dit avec violence :


« Sa hache … Donne moi sa hache.

- Plait-il Madame ? Répondais-je alors. »


Elle marque une pose et reprend avec encore plus de véhémence :

« Ou tu me donne la hache ou alors je te la prendrais de force.

- Je ne suis pas contre le fait de vous donner cette arme mais je vais quand même vous poser ma condition.

- Quoi tu veux te battre en duel ? Je ne tuerais pas ne t’inquiète pas … J’ai besoin d’or c’est tout.

- Justement, j’allais y venir. Quel est votre besoin ? Pourquoi agir comme ça ? »


Elle devait être à rude épreuve face à un type borné comme moi, mais elle prit sur elle et me répondit quand même :

« J’ai besoin d’or pour un enchantement puissant. J’ai trouvé le mage mais il me manque l’or. Ca te va ? Alors maintenant donne moi ça avant que je te l’arrache. »

J’avais déjà un plan, je posais au sol un sac sans fond et je pris mes jambes à mon cou. J’étais sur qu’avec mon agilité et elle avec sa lourde armure il n y avait aucune chance qu’elle me rattrape. Et en effet, le temps qu’elle ramasse le sac sur le sol, qu’elle l’ouvre et qu’elle s’aperçoive que dedans il n’y avait qu’une vieille épée rouillé j’avais déjà pris une bonne longueur d’avance. Je l’entendis rugir dans la salle. Un rugissement semblable à celui d’un dragon qui m’en appris beaucoup sur la nature de ce personnage et qui me fit redoubler de vitesse. Arrivé à la sortie de la crypte je me bénis d’en avoir fait les plans en détails ce qui me permit de ne pas me perdre. Un cheval se trouvé à l’entrée et je me dis que si c’était le cheval de la Dame je pourrais lui faire payer son impudence. Je me mis donc à défaire les lanières de la selle et tout occupé que j’étais à préparer ma farce, je n’eu que le temps de me retourner quand j’entendis le cliquetis de métal de ma poursuivante.

Elle me hurlait dessus. J’allais payer pour ma fourberie. Je lui dis que j’avais fait ça à dessein, que si elle voulait elle pourrait grâce à mon aide gagner bien plus d’or que si elle restait seule. Que mes dessins pouvaient être magiques, il suffisait que je me concentre et qu’elle me laisse un peu de temps. Mais excédée elle me sauta dessus et m’assena plusieurs coup du pommeau de son épée à la tête avec une violence extraordinaire. Elle me roua de coup de pied et se jeta sur moi de tout le poids de son armure m’écrasant sur le sol. Elle s’assit sur moi me tenant le visage planté dans une flaque de boue et sorti un poignard rituel de sa ceinture.

Avec un rire sadique elle me dit :


« Tu va crier, espèce de moins que rien, tu va supplier pour que je te tue. »

Elle commença alors à me taillader le dos de sa dague. La douleur était insurmontable, je ne pu m’empêcher de hurler de douleur, de gémir, de pleurer. Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait, impossible de lui faire lâcher prise tant elle était lourde et puissante. Elle s’acharna sur mon corps pendant des heures, simplement par plaisir sadique. Il y avait longtemps que j’errais dans un état d’inconscience profonde.

Quand je revins à moi j’étais dépouillé, attaché et jeté sur le dos du cheval sans ménagement et en caleçon. C’est le sang qui dégoulinait sur mon visage qui me réveilla, à moins que se ne soit la queue du cheval qui me fouettait la figure, je ne sais pas. La douleur était telle que je n’arrivais presque pas à bouger. Je ne savais pas depuis combien de temps j’étais ainsi installé et pourquoi j’étais toujours en vie.


Dans la forêt de Kchoor, la folie et le feu.

Alors que je pendais sur le cheval de tout mon long, il me semblait que les chemins s’enchainaient les uns derrière les autres. J’avais chaud dans la tête et froid dans le corps. Les questions se bousculaient dans mon esprit et je ne cessais de tenir des propos incohérent. Je n’avais rien avalés depuis qu’elle m’avait assaillis, mon corps traité sans ménagement par la femme dragonne me faisait souffrir de mille douleur. Lorsque le sommeil me prenait, je rêvais de cartes, elles s’étiraient, se mélangeaient, prenant des formes humaines et venaient me parler. Elles me disaient que tout étaient possible et que nul ne pouvait arrêter le grand cartographe que j’étais. Tout m’était accessible, je détenais le pouvoir de faire plier la réalité à mon bon vouloir. Et quand je me réveillés en sueur, la queue du cheval fouettant toujours mon visage je ne pouvais m’empêcher de rire à pleine gorge ce qui se soldait à chaque fois par un coup à la tête qui me faisait perdre conscience.

Nous arrivâmes dans une sorte de remise en pleine forêt, et la femme me soulevant en poids me lança sur le plancher vermoulus. Elle semblait certaine que je pouvais l’aider dans sa quête et elle voulait savoir comment. Moi de mon coté je le sentais, j’étais en train de sombrer dans une sorte d’état second, en riant doucement je demandais qu’elle me donne de quoi dessiner. Elle me lança mes affaires et je me mis à l’ouvrage en chantant une chanson que je ne connaissais pas et qui étrangement raisonner dans ma tête sans que je comprenne son sens.


"Griffe ... Griffounette,
Dragonnet, et dragonnette."

Quatre mots mis sur un air enfantin et qui ne voulait rien dire. Mais si ! Suis-je bête ! C’est elle, c’est ce qu’elle m’avait dit sur la route. Sa quête ! C’est ça sa quête. Rassembler des griffes de dragons pour être plus puissant. Je terminais le dessin de l’abri de bucheron et je le dessinais en flamme. Une illusion apparue alors. Des flammes qui dansaient. Des flammes qui apparurent alors sur le toit et les murs de bois ainsi que des volutes de fumée.

"Le monde m’appartient, je le tiens dans mes mains. Quand je dessine je peux infléchir la réalité par mes illusions.

- Jolie, dit-elle se reculant pour mieux voir les flammes, très jolie.

- Les cartes me donnent le pouvoir de créer l’illusion mais je veux plus ... Je veux que mes illusions deviennent réalité. Je roulais le parchemin et commencer le dessin de la femme en armure qui se tenait maintenant devant moi.

- Dessine ce bâton pour moi, dit-elle. C’est lui qui va me donner le pouvoir."

Je roulais mon précédent dessin et le plia dans ma poche et les flammes qui dévoraient le bois disparurent aussitôt. Illusion ? Création ? Réalité ? Je ne sais pas. Ais je révés ? Non pourtant les flammes me semblaient bien réelles. Non … Non, ce n’est pas possible ? Est-ce mon pouvoir ? Qu’est ce que j’ai fait ?

J’exécutais en silence le dessin qu’elle voulait tout en fredonnant ma petite mélodie. Je fis deux parchemins en parallèle. Sur le premier j’allais enfermer la dame sur mon parchemin du moins c’était mon intention première dans mon délire de fou et elle allait elle aussi m’appartenir. Il le fallait, pour tout ce qu’elle m’avait fait. Puis je lui fis la représentation de son maudit bout de bois et je lui tendis. Elle s’en apparat, sauta prestement à l’extérieur de l’abri et me dit :


"Que veux tu faire avec tes illusions, le pouvoir ne vient pas de ce qui n’est pas réel ... Voilà ce qui est le vrai pouvoir."

Elle souffla flamme et souffre sur le cabanon qui prit aussitôt feu. Je restais assis au milieu du parquet en chantant à tue tête. Ma raison s’était enfui à ce moment là je crois. Mon esprit lâcha prise et je me mis à crier sans savoir pourquoi que le monde m’appartenait que mes cartes le contiendraient. Je me levais et me mis à danser au milieu des flammes et lorsqu’elles commencèrent à lécher de trop prés ma peau, pris de panique je sautais dehors mes vêtement et me cheveux complètement roussis.

La dragonne elle aussi était prise de folie ou de cruauté je ne sais pas. Elle mit le feu à la forêt pendant que je m’adonnais à réaliser de magnifique entrechat sur la route. Les flammes devinrent grondantes et bientôt de nombreux arbres s’embrasèrent.

Soudain, un portail apparut au beau milieu du chemin et une créature en sortit, un esprit gardien des arbres je pense.


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Il huma l’air et examina les dégâts puis il disparut. Le portail réapparut dans le dos de la femme dragon. L’esprit armé d’une épée magique se jeta sur la femme qui n’eut que le temps de se retourner et reçut la lame en plein ventre. Elle hurla de douleur et se traina sur le bord du chemin mal en point. Puis dans un râle d’agonie expira son dernier souffle.

Moi, la tête embrumée, je continuais à danser avec les flammes en chantant à tue tête que de toute façon le monde m’appartenait, que j’allais le plier à mon bon vouloir. L’esprit arriva vers moi avec la ferme intention de me châtier. Je lui tournais le dos et je ne m’aperçus même pas de sa présence. Il me frappa sur le coté et je tombais au sol le flanc abimé par le tranchant de son épée. Les ombres m’enveloppèrent et je disparus dans leurs seins. Aspiré par ma folie et par le bien être de l’obscurité je disparus du chemin. Mais l’esprit ne s’en préoccupa pas, il invoqua un élémentaire d’eau qui se chargea avec succès des flammes. Puis il disparut lui aussi empruntant le même passage par lequel il était venu.

Au petit matin je me réveille au Lazaret de Tirith. On me dit que voila une dizaine de jour des nomades ont discernés de la fumée dans la forêt de Kchoor, par curiosité ils sont allés voir et m’ont trouvés gisant dans une mare de sang et en vie mais par miracle certainement. Devant se rendre à Tirith pour du commerce ils m’ont prodigués les premiers soins et me déposèrent aux bons soins des sœurs du Lazaret.




 Une rencontre inattendue et magique

Dame Triss : Un trésor sous la Lune argentée (Primus Nyemfaily)

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Allongé sur l’herbe, je regarde filer dans la nuit les étoiles et la lune. Mon esprit est perdu, loin de mes cartes et de mes histoires. J’ai le cœur qui se serre à l’idée de ce qu’il vient de se passer. J’ai besoin de mettre tout ça par écrit. Je me pose contre un tronc prés d’un feu de camp et je laisse aller ma plume.

« Comme à l’accoutumé, je suis venu fouiner sans but dans la grande Tirith. J’aime bien observer les gens, le va et vient des inconnus qui vivent leur vie sans me remarquer. Je saisis une expression, un geste, une grimace et je la couche sur un vélin que je conserve parmi mes œuvres inachevées. Mais pas ce soir. Non, ce soir comme on me la suggéré plus tard, je pense que Tymora m’a frôlé de sa main.

Je venais seulement de passer les portes de la ville quand je me suis pris de bec avec un nain que je saluais au hasard par simple politesse.

Et sur ces entrefaites, tout concentré que j’étais à m’excuser avec ce personnage, elle est apparue comme par enchantement. Dame Triss, c’est approché derrière moi et je ne l’ai pas entendu. Elle à patiemment attendue que j’en finisse avec le semi-homme et quand je me suis retourné elle m’a saluée. Qui aurait pensé. »


Je pose ma plume et je pose mes doigts la où ses lèvres ont touchées les miennes. Cela me semble si irréel que je me demande si ces moments ont existé. Je me demande si je n’ai pas rêvé en fait.

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Une étoile semble me faire un clin d’œil et je me rappelle cette douceur immense qui m’envie au contact de ma main sur le visage de Triss.

Mais reprenons. Je me replonge dans mon journal, ma mémoire me faisant défaut j’ai plutôt intérêt à le faire :


« Une conversation surréaliste s’en est suivi. Elle c’est présentée comme étant apprentie de l’Impérium Arcanis. Les mages du Royaume et qui rassemble le savoir magique de notre temps. Elle est sous la tutelle d’une grande Magicienne, Dame Eowenn Meneldil. Après quelques banalités de présentation déjà Dame Triss me surprend en me faisant comprendre qu’elle apprécie ma compagnie au point d’accepter une future invitation à prendre un verre dans une auberge.

Bien que désarçonné par sa franchise, je ne me démonte et l’invite à la Taverne prés du port. Elle me prend par le bras et je n’y crois pas. Je ne sais plus où me mettre. Il y a …. Hmmm à vrai dire je crois que jamais une femme m’a pris par le bras. Je ne sais vraiment pas ce qui se passe et j’ai peur. Moi qui fouille des lieux insolites, peuplés de créatures farfelues et dangereuses j’ai peur qu’une femme me prenne par le brase. Qu’à cela ne tienne, nous allons boire un verre.

Et nous arrivons enfin à la taverne. En parfait gentleman j’assois la Dame et après avoir été quérir du vin elfique pour elle et de l’eau pour moi je m’assieds à ses coté.
Un silence s’installe et je sors alors mon nécessaire à dessin pour saisir son portrait. L’ingénue s’empare de son éventail pour se rendre encore plus belle. Elle m’explique avoir perdue ses souvenirs, ce qui nous donne un point commun je crois.

Ma plume vole sur le vélin tendant de donner vie à ce portrait, me laissant aller à mon art et guidé par mon cœur qui bat la chamade dans ma poitrine. Triss a souffert c’est certain, quelqu’un l’a marqué à vie dans sa chair et même si elle le cache on peut entrevoir sur son cou de petite cicatrice, témoignage de tortionnaire.

J’essaie d’être gentil. Elle est si belle. Les lueurs des lampes extérieures se reflètent dans ses longs cheveux roux, j’ai envie de la protéger. Je lui fais des compliments sur ce qui me touche et elle rougit. Moi aussi, je ne sais pas pourquoi elle m’attire tant. Comment se fait il qu’elle se livre ainsi. Je suis un inconnu. Mes sens sont en alerte. Est ce un piège ?

Des gens passent sur la place. Un nain tout d/’abord, qui vient s’entretenir un instant avec la magicienne à propos d’un ami dont elle semble se méfier. Une ombre passe sur son visage lorsque le nain évoque ce personnage qu’elle m’avouera plus tard être un drow, cela me tend aussi d’ailleurs de la voir ainsi paniquer. Elle me serre la main. Je réponds présent par un doux regard. Puis c’est le tour d’une elfe étrange sentant la boue, la terre et la chasse. Et enfin, Dame Hilizil qui salua Triss par son prénom semblant être d’une de ses amies. Trop de gens, trop de va et vient, la Dame me propose de prendre congé et je ne peux m’y résoudre.

Je l’invite donc à se joindre à moi pour allez sur le bord de mer. Et elle accepte pour mon plus grand plaisir. Elle me prend par la main et nous dirigeons en discutant à voix basse vers le front de mer. Décidément ce lieu est enchanteur.

Face à la mer, elle se love contre moi. Elle a froid. Je décroche ma cape et la dépose sur ses épaules. Elle se serre encore plus fort contre moi. Je me sens bien, mais des sentiments discordants m’envahissent. Qu’est ce qui se passe ? Est-ce les prémices d’un amour naissant. Comment cela a pu arriver si vite ? J’ai envie de rester là pour l’éternité mais j’ai aussi envie de m’enfuir. Je lui ouvre mon cœur et je lui parle de mes craintes.

Elle est forte et réconfortante. C’est mon rôle de la protéger et c’est elle qui recueille mes craintes. Je lui parle de mon art qui est aussi mon pouvoir je lui livre mes secrets les plus enfouis et elle m’étreint de toute sa tendresse.

La fatigue nous gagne et malgré notre intense bonheur l’heure de nous quitter arrive déjà. Elle plonge son regard dans le mien et me dit :

« Altamar, vous pouvez me le demander si vous voulez.
- Vous demandez quoi Madame ?
- De m’embrasser, elle sourit comme étonné que je n’y ai pas pensé, naïf que je suis.
- Est-ce que je peux vous embrasser Triss, demandais-je dans un souffle ?
- Avec plaisir répond elle par la même.

Je prends son menton entre mes doigts et approche mes lèvres des siennes. La caresse de sa bouche sur la mienne ressemble à une brise d’automne sur ma peau, elle a un gout de miel et la douceur d’un pétale de rose. Elle a fermé ses yeux pour apprécier le moment. Je clos les miens pour apprécier ce baiser. Le temps semble se figer tant ce moment est intense. Je reprends ma respiration et elle se détache de moi. L’heure des adieux à sonné. Il faut qu’elle rentre en Amriel. Elle se lève et me quitte non sans m’avoir volé un autre baiser avant. Je la suis du regard. Comment puis-je la laisser partir ? Je suis songeur. Serait ce ça l’amour ? Je me suis allongé dans l’herbe pour me perdre dans les étoiles. Il faudra que je mette par écrit ce moment.
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Izola

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MessageSujet: Re: La naissance d'une Ombre   La naissance d'une Ombre Icon_minitimeJeu 27 Mar - 0:18

Un bel écrivain....Bravo....Mr Shanigar)
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Linleyis




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MessageSujet: Re: La naissance d'une Ombre   La naissance d'une Ombre Icon_minitimeJeu 27 Mar - 8:29

(prévention, je peut avoir la dent dure avec les écrivains ^^ d'autant plus avec moi même)


    Première remarque, la forme, attention aux couleurs, aux polices et compagnie, le début se lit bien mais quand ça commence à devenir bleu ou tout petit c'est plutôt désagréable.


    Ensuite le fond. Ma foie ce n'est pas mauvais, après je trouve ça quelque peu...classique. Un héros né d'un amour impossible, une enfance difficile, recueilli par des personnages qui finissent pas l'abandonner à un moment ou autre, des dons innés, bref des choses un peu déjà vu.
    La vitesse du récit, un peu trop rapide je pense, tout se déroule très vite, difficile de s’attacher aux personnages ou de comprendre leur motivations réelles (à mon goût). Les décisions des personnages aussi, par exemple la vieille barde, sans même connaitre la réelle nature d'Altamar elle veut en faire son héritier, il aurait très bien put être un gredin manipulateur prêt à mal user de son savoir après sa mort. De même pour Kael, lui et sa guilde disparaissent sans raison et tu t'arrete là, je pense que cette partie aurait méritait d'être plus pousseé et d'avoir un final.
    Pas trop d'incohérences je t'en félicite. Une que je note quand même au niveau de la mère du héros. Au début tu la dit en sécurité, elle envoie Kael sauver Altamar, mais ensuite tu le dit adopté par Kael et sa femme, et à sa mort cette femme est appelée mère. Qui est donc la mère d'Altamar? Qu'est il advenu de sa mère biologique?


    Sinon la prose est pas mauvaise bravo, un bon vocabulaire, peu de répétition. Assez peu de dialogues au final, ce qui ne va pas pour me déplaire, cela évite un problème où l'on tombe souvent (moi compris), celui des dialogues lourd et enfantins. Voilà, j’espère qu tu ne prendra pas mal ces quelques critiques, d'autant plus quelles ne résulte que d'un avis purement subjectif. Je te félicite quand même pour ta romance et attend les prochaines^^.
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Linleyis




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MessageSujet: Re: La naissance d'une Ombre   La naissance d'une Ombre Icon_minitimeJeu 27 Mar - 8:31

Roh encore ces problèmes de codes de mise en forme...
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shanigar

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MessageSujet: Re: La naissance d'une Ombre   La naissance d'une Ombre Icon_minitimeJeu 27 Mar - 11:30

Ouahhhh

C'est la première fois que j'ai une critique constructive. Merci beaucoup de cette analyse. Il faudra que je reprenne ma copie pour l'étoffer. Quand on critique pour avancer ça donne envie de se remettre à écrire.
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Linleyis




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MessageSujet: Re: La naissance d'une Ombre   La naissance d'une Ombre Icon_minitimeJeu 27 Mar - 12:01

Content que tu le prenne bien^^
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MessageSujet: Re: La naissance d'une Ombre   La naissance d'une Ombre Icon_minitime

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